FORMATION

Extrait d’un temps de formation en bible

IMG_0037.JPG Remarques générales
  • « Ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui importe mais de goûter les choses intérieurement » (St Ignace) : ne pas chercher à tout comprendre, à tout saisir.
  • Limites évidentes : cet enseignement n’est pas un cours d’histoire de l’Eglise ni un cours de théologie ou de Bible. C’est une « causerie », une invitation à lire ensemble.
  • Question de l’historicité d’un texte biblique : est-ce que ce qui nous est raconté est vrai ? Il s’agit d’accueillir le texte tel qu’il nous est parvenu. Mention de 2 « techniques »  et conseils pour lire
  • Méthode historico-critique : Se basant sur le témoignage des manuscrits les plus anciens et les meilleurs, ainsi que sur ceux des papyrus, des traductions anciennes et de la patristique, elle cherche, selon des règles déterminées, à établir un texte biblique qui soit aussi proche que possible du texte original. Le texte est ensuite soumis à une analyse linguistique (morphologie et syntaxe) et sémantique, qui utilise les connaissances obtenues grâce aux études de philologie historique. Il s’agit alors de discerner le début et la fin des unités textuelles, grandes et petites, et de vérifier la cohérence interne des textes. L’existence de doublets, de divergences inconciliables et d’autres indices manifeste le caractère composite de certains textes.
  • Méthode narrative : cette méthode est plus attentive aux éléments du texte qui concernent l’intrigue, les personnages et le point de vue pris par le narrateur. L’analyse narrative étudie la façon dont une histoire est racontée de manière à engager le lecteur dans "le monde du récit" et son système de valeurs. Un texte continue donc à exercer son influence dans la mesure où les lecteurs réels (nous, en ce début du 21e siècle) peuvent s’identifier au lecteur implicite (Théophile).
  • Lister les lieux et les personnages : découvrir ainsi la « préoccupation » du narrateur, son projet et l’évolution du récit. Où ? quand ? qui ? pourquoi nous raconte-t-il cela ?
  • Observer les changements qui marquent le récit. Importance de l’intrigue qui entraîne l’action du récit. Qu’est-ce qui arrive ? qu’est-ce qui paraît neuf ?
  • Faire attention aux « ressemblances », aux liens avec d’autres textes. Quelle mémoire est ravivée chez moi comme lecteur ?
Travail sur le texte de la Pentecôte : Ac 2 : entendre la Parole de Dieu dans sa langue maternelle. Ac 2, un texte fondamental où sont ramassés les principaux thèmes lucaniens : grands thèmes que sont l’Esprit Saint (sa venue et son action), le témoignage et la mission apostoliques (l’œuvre des apôtres continue l’œuvre du Christ, le rôle de Pierre et la teneur du message), l’accomplissement des Ecritures (quelle utilisation des textes antérieurs ?), le Kérygme (quelle relecture des événements vécus par Jésus pour quelle annonce ?), le baptême (la filiation à Jean-Baptiste, le « sacrement »), le salut universel (paradoxe: annonce à Jérusalem à des hommes de toutes les nations), la communauté naissante (l’être ensemble)... Ac 2, une grande unité littéraire : beauté d’un texte qui se tient en lui-même et où surgit du neuf tout en faisant constamment appel à la mémoire du lecteur : la Pentecôte, l’anti-Babel, un nouveau Sinaï, la réalisation d’annonces prophétiques (de Joël à Jean-Baptiste), une autre manière de lire l’aventure dramatique de Jésus… Un texte à la charnière primordiale de la tension Ancien Testament / Nouveau Testament. Ac 2, un texte fondateur où la communauté croyante d’aujourd’hui se reconnaît : histoire de nos origines (acte d’intelligibilité). Comme ceux qui se rassemblaient pour entendre Pierre (Ac 2, 6), nous sommes dans le temps de l’absence de ce Jésus que nous n’avons pas vu (même traumatisme) et qui nous est annoncé mort et ressuscité (même dépendance à la parole et donc à l’interprétation d’un autre qui est dit « témoin ») ; c’est aussi le temps de l’Esprit qui poursuit l’édification de la communauté. volontaires hongrois.JPG